Les bûchettes de Manon

"Tout a commencé il y a une vingtaine d’années lorsque François, mon mari et moi-même avons repris une exploitation en fin de vie aux portes du Lubéron. Nous avions la volonté de produire du fromage à base de lait de chèvre du Rove."




À l’époque, nous travaillions avec la Maison Mons et notamment avec la maman d’Hervé. Un jour, Hervé nous a rendu visite en nous proposant de co-créer un nouveau fromage de chèvre. L’idée nous a tout de suite séduits, et nous avons décidé de nous lancer ensemble dans cette aventure.

Il s’agit d’une production saisonnière, car elle suit le rythme naturel de nos chèvres. Celles-ci ne produisent du lait que lorsqu’elles mettent bas, et comme elles ne sont fécondables que quatre mois dans l’année, nous planifions les accouplements début août. Ensuite, entre octobre et décembre, la production de lait chute fortement car les chèvres sont gestantes. Vers le 26 ou 27 décembre, juste après Noël, elles mettent bas, et nous pouvons alors commencer à récolter le lait. C’est à partir de ce moment que commence la fabrication des bûchettes.
"Nous produisons environ 800 Bûchettes/semaine"

Nos journées démarrent à 6h avec la première traite. Le lait est immédiatement travaillé sans attendre qu’il refroidisse. Nous passons ensuite à l’emprésurage, en ajoutant du lactosérum pour faire cailler le lait. Après 24 heures, il a suffisamment caillé pour être moulé. Ce cycle se répète deux fois par jour : une fois le matin à 6h, et une autre en fin de journée à 17h.
Après la traite matinale, François sort nos 100 chèvres et les garde en pâture pendant 5 à 6 heures. Pendant ce temps, je reste à la fromagerie. Nos journées sont bien rythmées, car les chèvres ont besoin de régularité. C’est un travail quotidien, sans interruption.

Il faut compter environ une semaine entre le moment où l’on traite nos chèvres et le moment où l’on livre nos fromages à la Maison Mons.

Nous apprécions le savoir-faire d’Hervé, nous savons le travail que ça représente d’être MOF, cela nous met en confiance. Cette co-création nous permet d’envoyer nos fromages dans de bonnes conditions. Nous savons qu’il sera aimé pour sa qualité et son authenticité. Cela nous simplifie aussi beaucoup la vie : nous n’avons plus à faire les marchés, et nous savons que nos produits seront vendus. Cela nous a aussi permis de faire évoluer notre exploitation a pu évoluer vers une production biologique, avec du foin bio et des chèvres qui profitent paisiblement des pâturages.
Nous produisons également le Mistralou et le Banon fermier.


